La restauration pendant le déconfinement
Lors de sa présentation de la phase 2 du plan de déconfinement, le 28 mai, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé que les restaurants, cafés et bars pourront rouvrir à compter du mardi 2 juin, dans tous les départements, mais avec des « restrictions temporaires » dans les zones placées en orange.
Ainsi, à Paris et en Île-de-France, seules les terrasses des cafés, bars et restaurants pourront à nouveau accueillir des clients.
Les professionnels du secteur devront toutefois se plier à un protocole sanitaire strict.
Nous en résumons ci-dessous les principales dispositions.
- Le port du masque obligatoire
« Le port du masque sera rendu obligatoire pour l’ensemble du personnel en salle et en cuisine et pour les clients lorsqu’ils se déplacent« , a précisé le Premier ministre. Le port du masque sera donc obligatoire pour les serveurs comme les clients. - Un mètre de distance entre chaque table,
- Des tablées limitées à 10 convives,
- La consommation « debout à l’intérieur » interdite,
- Un menu virtuel ou désinfecté,
- Un règlement à la caisse le plus distancié et virtuel possible.
Et les assurances ?
La couverture très disparate des pertes dexploitation sans dommages, mise en lumière par la crise du coronavirus, suscite de lincompréhension chez les assurés professionnels.
Si un bancassureur, le Crédit Mutuel-CIC, a décidé de verser une prime de relance mutualiste, cest en spécifiant que ses garanties de pertes dexploitation ne sappliquent pas à la crise provoquée par le Covid-19.
Quant aux autres assureurs qui ont commercialisé des contrats dassurance multirisques professionnels garantissant les pertes dexploitation en cas de fermeture administrative, la lecture juridique de leurs contrats est diverse : Ainsi AXA affirme que sa garantie ne sapplique pas à une fermeture administrative généralisée dans tout le pays, mais seulement à une fermeture localisée imposée par les services de police ou dhygiène. Si le Tribunal de commerce de Paris s’est positionné en référé sur le sujet – en défaveur de l’assureur – cette décision en fait d’ores et déjà l’objet d’un appel de la part dAXA.
« Évidemment, a déclaré Bruno Lemaire, les assureurs doivent participer à cette solidarité nationale. Mais je veux être très clair : les risques qui nétaient pas couverts contractuellement ne peuvent pas être indemnisés. En revanche, certains contrats dassurance prévoient la prise en charge des pertes dexploitation en cas de fermeture administrative dactivité ou de dommages non matériels : je vous invite à bien lire les conditions de votre contrat, et sil est mentionné les termes que jai cité juste avant, vous devez être évidemment indemnisés sans délai. Nous y veillerons ».
Si les interprétations de la garantie vont jusquà diviser les professionnels de lassurance, on comprend à quel point les assurés peuvent être démunis.
La complexité de cette situation nous conforte, chez GESCO, sur la démarche, que nous menons depuis notre création, consistant à accompagner nos clients sur lanticipation de tout événement ou crise susceptibles de leur causer des pertes, bref « ne pas attendre que ceux-ci se produisent » pour se poser la question de savoir sils sont ou non assurés.
En ce qui concerne plus particulièrement les restaurants, cafés et bars, GESCO SAS démarre, à partir de la semaine prochaine, une vaste consultation, baptisée RESTAURASSUR®.
Si nous avons déjà une connaissance étendue de la restauration en matière assurantielle, cette consultation nous permettra :
- De mieux étudier et apporter des réponses concrètes et économiquement performantes, aux besoins et attentes de la profession.
- De réfléchir avec vous sur lintérêt de la création du label intra professionnel « RESTAURASSUR » qui permettra de valoriser la démarche suivante :