Assurances et montages financiers
Interview de Maurice SALVATOR dans "Le tête à tête Décideurs" sur BFM TV
Assurances et montages financiers
Maurice SALVATOR (PDG de Gesco S.A.S.) : Je déclare ouverte notre 8ème « VIDEO CONFERENCE GESCO ».
Monsieur ZWICKI, vous souhaitez intervenir.
Monsieur ZWICKI (de ZWICKI & CO) :Lors de votre passage sur BFM TV, vous avez été incidemment interrogé au sujet de vos « Montages Financiers ».
Votre exposé m’avait alors paru un peu bref.
Je comprends, ce n’était pas le lieu. Aujourd’hui, nous sommes entre nous. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Pour visionner l’interview BFM TV du 23/08/2020 cliquer ici
Le cœur des participants :
– Vos confrères ne sont pas là
– Bonne question
– Je voulais la poser
Maurice SALVATOR : Effectivement la question m’avait surpris. Je n’avais rien préparé. Aujourd’hui non plus, mais ici on est entre nous, alors allons-y !
Tout d’abord le contrat d’assurance est un montage financier à tel point que certains veulent parfois y substituer des « lignes de crédit bancaire réservées ».
Un D.A.F. : Mais cela ne tient pas la route, un crédit ne peut remplacer une indemnité !
Maurice SALVATOR : Naturellement on ne parle pas de « montages financiers » pour un contrat d’assurance souscrit auprès d’une seule compagnie, avec un intercalaire type, pour la totalité des capitaux
Mais nous GESCO, sommes souvent confrontés à des demandes sans réponse satisfaisante de la part du marché, que ce soit au regard
– Des primes proposées
– De la spécificité des garanties
– Des exclusions imposées
– Des montants des garanties
– De la territorialité
– De la reprise du passé
– Des garanties subséquentes
– Et autres
Monsieur N.T. (D.A.F de KLC Conseils) : Nous avons des filiales dans 11 pays et un siège en France. Nous souhaiterions uniformiser nos garanties RC en tous points du globe ?
Maurice SALVATOR : Dans ce cas, nous préconisons
– Le montage police MASTER et extension DIC/DIL ;
– Un police dite MASTER en France
– Par notre réseau de correspondants
– des polices locales dans chacun de vos pays (admise, non admise ou en L.P.S)
– Et d’une extension DIC/DIL (différences de conditions et différences de limites) à la Police MASTER pour uniformiser les garanties sur la base de celles du contrat MASTER.
Monsieur A.H (D.R.H de AMTEL & Co) : Nous c’est nos personnels que nous souhaiterions garantir au titre du même contrat, dans le monde entier.
Maurice SALVATOR : Des contrats auprès d’un même assureur international c’est possible
– Mais par notre réseau des contrats locaux, calés sur les usages et les législations locales,
– et avec par nos soins une consolidation financière au niveau du siège
– Et naturellement sera pris en compte les statuts d’expatriés ou de
déplacés.
Monsieur E. G. (D.A.F de TRANS Inc & Co) : Nous gérons en France un Parc de 85 000 véhicules utilitaires et non utilitaires.
Maurice SALVATOR : Alors vous êtes exposé à un risque de fréquence.
Le montage financier approprié serait la « Franchise annuelle gérée pour compte ».
Certes vous conservez la perte annuelle statistiquement incompressible, mais vous économisez une quote-part de la prime d’assurance et toutes les charges, frais et taxes afférentes.
Et très généralement, nous sécurisons un tel montage par un contrat STOP-LOSS.
Monsieur R. F. (D.A.F de OIL & CO) : Nos montants de garanties
RC sont importants, mais également les primes d’assurances correspondantes.
Maurice SALVATOR : Avez-vous pensé à l’assurance en Ligne successive, qui permet d’interroger différents marchés d’assurances, chacun au mieux de ses capacités ?
Monsieur E. P. (D.A.F. de Associated Constructors Inc) : Nous devons garantir certains projets pour des montants très importants et parvenons parfois difficilemment à compléter les co-assurances.
Maurice SALVATOR : Pour des co-assurances à 100 %, il faut demander à votre courtier de vous sélectionner des apériteurs crédibles.
Monsieur J. R. (Manager de Marechal Electric) : Notre groupe est très diversifié et possède des filiales dans de nombreux pays.
Aussi menons-nous une réflexion sur l’opportunité de créer également une compagnie d’assurance filiale ayant pour objet d’assurer l’ensemble de nos opérations dans le monde entier.
Maurice SALVATOR : Donc vous étudiez actuellement la faisabilité sur la possibilité de créer au sein de votre groupe une « CAPTIVE D’ASSURANCE). C’est une réflexion au sein de groupes tels le vôtre.
Cette réflexion aboutit presque toujours à la création d’une société filiale « CAPTIVE DE RE-ASSURANCE », qui se limite à des prises de participation en ré-assurance derrière les assureurs de ses propres risques.
Les prises de participations sont définies au regard de chaque cas particulier, et peuvent éventuellement réduire la simple perception la simple perception d’une commission dite de « frontigne ».
Par cette CAPTIVE de RE-ASSURANCE, le groupe peut bénéficier des
retombées économiques, de ses actions en matière de prévention des risques.
Monsieur P. A. (Manager de TOULEMONDE & Co) : Notre entreprise est de taille plus modeste mais nous nous sommes récemment rapprochés de sociétés très semblables, dans le but de créer en commun, une structure « d’auto-assurance ». Qu’en pensez-vous ?
Maurice SALVATOR : C’est une réflexion plus fréquente que vous ne le pensez et qui est souvent couronnée de succès.
Mais la structure qui en résulte ne s’appelle plus « COMPAGNIE CAPTIVE D’ASSURANCE » mais plus simplement des « SOCIETES D’ASSURANCE MUTUELLE ».
Monsieur Y. Z. (Expert à AUDIT & CONSEIL) : Oui, mais ces sociétés ne sont pas éligibles à un siège au paradis des captives.
Maurice SALVATOR : Hélas non !
Monsieur B. L. (D.A.F. de SARL UNTEL) : Un de nos collaborateurs a récemment obtenu un agrément pour la présentation des opérations d’assurances et un numéro ORIAS et nous envisageons de le nommer courtier sur l’ensemble de nos contrats.
Maurice SALVATOR : Vous envisagez donc un auto-courtage et par là-même un revenu additionnel. Certes, l’auto-courtage vous rapproche de l’assureur, mais pas du ré-assureur où tout se joue.
Mais par ailleurs, l’auto-courtier, courtier d’une seule entreprise, ne pourra jamais acquérir les connaissances et la technicité du courtier professionnel.
Si je n’ai pas répondu à toutes vos interrogations, vous pouvez me joindre au 01 48 37 68 68.
Nous vous remercions enfin pour votre participation et restons dans l’attente de vos suggestions pour notre 9ème vidéo-conférence GESCO.